Lundi 1er Mai:
"La Qadisha, ou aux origines du maronisme..."

   

Cette vallée difficilement accessible du Mont Liban servit de refuge aux maronites (disciple de St Maroun, saint de la région vers le Vème siècle), chassés successivement de l'actuelle Syrie et des sources de l'Oronte (région appelée Hermel, au nord de Baalbeck).

On prête de nombreux mythes bibliques à cette région, et non des moindres: la Genèse, rien que ça!
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, Adam et Eve vivaient donc dans une vallée luxuriante (l'actuelle vallée de la Qadisha, Qadisha signifiant "sainte"), avant d'être chassés, après leur péché originel, vers un désert de pierre (les montagnes arides en arrière plan sur la photo, toit du Liban).

Il y a aussi la légende d'Elysée et du prophète Elie, mais cette une autre histoire...

   

Les maronites ont su sublimer  les anciennes croyances païennes au travers de leur symbole de ralliement, la croix maronite.
Cette croix est en effet constituer de 4...cornes de taureaux. Le "veau d'or" n'est pas encore si loin dans les mémoires.

     

Lorsqu'un libanais ne comprend rien à quelque chose, il s'exclame: "mais c'est du syriaque!" (le pendant du "chinois" en France).
Et bien le syriaque, vous pouvez l'apercevoir ci-dessus. A l'origine de l'arabe, il a ses racines communes avec l'araméen, l'hébreux...mais le syriaque était la langue noble, les autres cités n'étant que des dialectes (et oui, le Christ ne s'exprimait pas mieux qu'un vieux de l'Ardèche).

Une des fresques les plus connues chez les maronites, avec écrit en syriaque sous la colombe: "viens ma Princesse, viens rejoindre le Liban" (à vérifier), la princesse étant sans doute la Vierge.

   

Le guide Johnny a posé son bâton de pèlerin et narre devant des disciples conquis les légendes de la vallée:

"Une femme de la vallée n'avait qu'un désir, rentrer sous les ordres. Or à cette époque, ce privilège était réservé aux hommes (il n'y avait que des moines, pas de soeurs). Mais l'envie étant trop forte, elle se mit "engagée" en maquillant son sexe.
Elle vivait avec bonheur sa vie de "frère", lorsqu'un villageois l'accusa un jour d'avoir "engrossé" sa fille. Elle ne se défendit pas face à ses calomnies...
Sa confrérie la condamna alors à mener une vie d'ermite dans une des grottes de la vallée, en compagnie de son "fils" bâtard. Réduite à une vie d'ascète, Dieu lui permit de donner le lait pour son "fils", sans quoi il serait mort de faim.
Elle mourut quelques années plus tard, son "fils", qui avait grandi et forci, pu de lui-même annoncé la triste nouvelle à la vallée. Il dévoila le secret de sa "mère". Ainsi germèrent quelques années plus tard les premiers ordres féminins..."

Elle s'appelait Makhina...

       

 

  Un ancien temple romain, peu connu du grand public,  cadre idéal pour un petit concerto de piano...


"Les Arméniens n'oublient pas"


DIMANCHE 7 MAI:
"Anniversaire du retour du Général"



Ce samedi 7 mai 2005, le général Michel Aoun regagne le Liban après 15 ans d'exil forcé. Il est accueilli à la place des martyrs par des centaines de milliers de partisans.
Un an plus tard, les partisans du Général ont décidé de se retrouver au Forum de Beyrouth, pour montrer encore une fois leur détermination:

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La révolution orange est en marche...


...ce qui n'a pas l'air d'être du goût de tout le monde!

 
Le culte de la personnalité n'est jamais bien loin...

   
...et la jeunesse est largement mise à contribution!

   
L'hymne national libanais enflamme particulièrement les foules...

       
...sous le regard bienveillant de partisans familiers!


L'avenir du Liban sera de quelle couleur?


"Une histoire de philippine"

    Bien que la France ait fêtée timidement l'abolition de l'esclavage l'autre jour, il faut savoir que dans de nombreux pays, au Liban notamment, cette coutume n'est pas encore passée de mode.

Chaque famille au Liban a sa "philippine". Elles sont réputées les meilleures pour les taches ménagères, devant les éthiopiennes...et loin derrière les skri-lankaise. Donc en gros, si tu as un philipine, t'es "in", une éthiopienne, que t'es un peu radin, et une skrilankaise, que t'es vraiment un pauvre! A peine si tu es exclues du cercle social (ne retrouvant alors que comme seule amie...ta skrilankaise...).

On choisit donc sa "philipine" dans un catalogue de plusieurs centaines de page, avec photo et mini cv (diplôme en nettoyage des vitres extérieures, spécialisée dans le dépoussiérage des tapis persans...). Deux mois plus tard, elle atterrit a l'aéroport de Beyrouth. Le contrat est toujours pour 3 ans. Des son arrivée, la famille lui confisque son passeport et l'emmène directement a la maison. Elle va y rester les 3 ans, sans pouvoir sortir (a la rigueur avec la famille lorsqu'ils sortent avec les enfants). Les libanais redoutent par dessus tout que la philipine, en sortant seule, parle avec d'autres philipines, comparent leurs conditions, pire, qu'elle rencontre UN philipien, et qu'elle rapporte ensuite des "maladies" a la maison (propos recueillis et rapporté sans déformation aucune). A la fin du contrat, après 3 longues année passée enfermée dans une maison, elle est ramenée à l'aéroport, d'ou elle devra s'envoler pour son pays d'origine.

Renouveler son contrat pour 3 ans supplémentaires? Surtout pas, cela signifierait que la famille, d'après la "loi libanaise", serait obligée d'accorder a sa "philipine"...1 jour de congé. On préfère en choisir une nouvelle...et le cycle recommence!


Toyota, le soudanais de l'entreprise.


"Une ancienne position syrienne dans les hauteurs de Beirut (Kleiat)"

Les soldats syriens ne se sont retirés définitivement du sol Libanais qu'en avril 2005, laissant à l'abandon de nombreux immeubles, qui leurs servaient de "position" d'observation. Un petit tour d'horizon de l'une de ces positions:

       
Une des occupations principales des soldats syriens, les dessins au mur.

   
Observation des accrochages passés sur ce nouveau lieu de mémoire.

 
Mise en situation sur le toit...

 
...pour constater que le lieu était bien choisi!


"Un Liban onirique"

     

   

   


"WELTSMEISTERSCHAFT 2006: le décor est planté!"

    Seule certitude, les libanais n'ont pas d'équipe nationale capable de participer à la Coupe du Monde. Certains invoquent l'absence de statut "professionnel" accordés aux athlètes libanais, d'autres tout simplement le dégoût des libanais pour...le moindre effort physique. Mais le résultat est le même, l'orgueil national ne risque pas d'être titillé du côté des grands événements sportifs.

    Ce pose alors une question toute naturelle à l'approche de la Coupe du Monde: "quelle équipe vais-je donc pouvoir supporter?". Et il ne faut pas croire qu'ils se posent cette question à la légère, comme seul palliatif au vide patriotique laissé. Les amoureux du football choisissent le Brésil, les nostalgiques d'un ancien temps l'Allemagne, les amoureuses de Bekham l'Angleterre, et les partisans d'Aoun (voir article "La vague orange" ci-dessus) la Hollande. Décidément, on raffole des symboles dans ce pays...et des drapeaux!

    Ceux-ci bourgeonnent un peu partout sur les balcons, les antennes-radio des voitures, aux fenêtres...et même dans le vide. Dans mon quartier, on a ostensiblement pris parti pour l'Allemagne. Voyez plutôt:

    Alors, avec comme seule "vitrine médiatique" mon balcon, j'essaie de faire face...comme je peux:

    Le décor est en tout cas planté, reste plus qu'à attendre le début des hostilités, le 9 juin prochain. Que la lutte...euh, la fête commence!


"LOVE DESTRUCTION"

 "Love Destruction", le dernier single de notre artiste national et international Oliv, en juin dans les bacs de France et du Liban...


"RISK, QUAND TU NOUS TIENS"

Partie d'anthologie sur les hauteurs de Bickfaya par un samedi ensoleillé. Un libanais y a subi sa première défaite depuis...1974, la Chine, à l'origine d'une percée sur le continent asiatique, a eu le mérite de renverser le cours du jeu, mais nous retiendrons surtout la résistance des "Etats de l'Est". La bataille des Etats de l'Est fut héroïque, et les adversaires ruminent encore leur défaite...


"LES JUIFS AU LIBAN"

Voici l'une des dernière traces du passage des juifs au Liban: "le cimetière juif" (qui fort heureusement, n'a pas encore été saccagé).
De source officieuse, il ne résiderait au Liban plus qu'une centaine de juifs. Pourtant les juifs, il n'y a pas si longtemps que ça, comptaient parmi les grandes familles libanaises.
"Mezrai", ça vous évoque quelque chose? (mais si, un ancien comique de canal + qui s'est fait connaître pour ses interviews gag. De prénom Raphael...). C'est une grande famille juive libanaise....en exil!